Message du président et du premier vice-président/trésorier

Les délégués du personnel scolaire des collèges et leur équipe de négociation se réuniront bientôt pour établir la liste des revendications qu’ils présenteront à la table de négociation.

En cette année de négociation importante, il y a une chose sur laquelle vous pouvez toujours compter : le soutien inébranlable de l’OPSEU/SEFPO.  Nous savons très bien que c’est grâce à vous, les membres du personnel scolaire, professionnels, courageux et dévoués, si les collèges publics de l’Ontario sont les meilleurs au monde. Et à l’OPSEU/SEFPO, nous travaillerons sans relâche pour vous aider à rappeler à votre employeur à quel point votre rôle est vital.

Durant cette période critique, nous faisons pression sur le gouvernement afin qu’il engage avec nous des pourparlers productifs et garantisse un financement stable et durable de tout notre système postsecondaire public.   Plus tôt ce mois-ci, le gouvernement a annoncé l’octroi de 106,4 millions de dollars pour certains établissements d’enseignement postsecondaire afin de faire face aux effets de la pandémie.  Nous demandons du soutien pour tous les établissements d’enseignement postsecondaire, mais nous applaudissons chaque pas en avant.  Nous avons également vu le Collège Humber devenir le premier collège public de la province à offrir un baccalauréat en sciences infirmières de quatre ans – ce qui reconnaît le rôle primordial que nos collèges publics ont à jouer pour aider notre province à sortir de cette pandémie.

Le mois dernier, le gouvernement s’est engagé à verser 115 millions de dollars à nos collèges pour appuyer la formation de jusqu’à 8 200 nouveaux préposés aux services de soutien à la personne.   Des nouveaux investissements qui représentent environ un quart de milliard de dollars. C’est un exemple significatif des résultats extraordinaires que nous pouvons atteindre lorsque nous travaillons ensemble pour le plus grand bien de nos membres et, en fait, de toute la population ontarienne.    Il y aura des hauts et des bas durant la prochaine ronde de négociation, mais nous savons que vous serez en mesure d’obtenir le meilleur contrat possible.   Vous pouvez compter sur notre soutien, sur le travail acharné de notre personnel dévoué et sur la solidarité des 170 000 membres de l’OPSEU/SEFPO.

Avec notre soutien et solidarité,

Warren (Smokey) Thomas, président de l’OPSEU/SEFPO

Eduardo (Eddy) Almeida, premier vice-président/trésorier de l’OPSEU/SEFPO

Participation exceptionnelle à nos réunions d’établissement des revendications locales: le Conseil des employeurs des collèges devrait écouter les travailleurs de première ligne des collèges

Durant le mois de février, les membres se sont réunis en nombre record dans leurs sections locales pour discuter des résultats du sondage provincial, écouter les uns et les autres parler des problèmes qu’ils rencontrent dans leur travail et définir leurs priorités pour cette ronde de négociation.  Classées par ordre de priorité, ces revendications seront examinées à la réunion provinciale d’établissement des revendications, qui se tiendra les 9 et 10 avril.  Ces revendications reflètent en grande partie les thèmes essentiels que sont la charge de travail, la prise de décision académique, la précarité, l’équité, la sécurité d’emploi, les salaires et les avantages sociaux.

Alors que c’était la première fois dans l’histoire du personnel scolaire des CAAT que ces réunions d’établissement des revendications locales se tenaient de manière entièrement virtuelle, toutes les sections locales ont signalé des niveaux d’engagement exceptionnellement élevés.  De nombreuses sections locales ont encouragé les membres à y participer par le truchement de vidéos éducatives, de pré-réunions, de prises de contact et d’autres activités.  De plus, l’Exécutif divisionnaire a participé à des réunions pour les membres à charge partielle à l’échelle de la province et à des activités d’intégration pour le Comité consultatif sur la négociation collective.

Nous pouvons et devons tous être fiers du travail que nous faisons pour préparer cette ronde de négociations.  Durant ces réunions d’établissement des revendications, le désir de participer concrètement s’est reflété dans la richesse des discussions et dans l’empressement des membres du personnel scolaire à partager leurs idées et expériences.  Nous développons notre force durant nos discussions sur les problèmes communs auxquels nous sommes confrontés dans le système et en tant que membre du personnel scolaire.  Malgré les difficultés inhérentes à notre travail durant la pandémie – l’augmentation de la charge de travail et des soutiens dont ont besoin les étudiants –, nos membres ont manifesté une volonté irrésistible et un désir inflexible d’améliorer le système à mesure que nous nous engageons vers un avenir incertain.

L’offre de l’employeur

Au milieu de notre processus d’établissement des revendications, et alors que moins de la moitié de nos sections locales avaient tenu leurs réunions avec leurs membres, il y a eu un développement inattendu : le 16 février, l’équipe de négociation a reçu une offre de prolongation de notre convention collective de la part du Conseil des employeurs des collèges (CEC). L’offre visait à prolonger notre contrat de deux années supplémentaires, avec des augmentations salariales annuelles de 1 %, mais aucune autre amélioration.

Notre équipe s’est réunie immédiatement et nous avons tenu, dans les jours qui ont suivi, des consultations avec les présidents de section locale et le Comité consultatif sur la négociation collective, conformément au processus établi dans nos procédures de négociation.  Parvenus à un fort consensus, nous avons décidé de rejeter toute offre de l’employeur avant que notre processus d’établissement des revendications ne soit terminé. Nous avons également rencontré le président Smokey Thomas et le personnel du syndicat pour affirmer notre attachement commun, avec l’appui de l’OPSEU/SEFPO, à faire en sorte que notre équipe puisse négocier avec le CEC à la table de négociation.

Même à ce stade du processus, il est clair que l’offre du CEC ne permettait pas de régler les problèmes graves et urgents qui touchent le système collégial et qui ont été mis en évidence par la pandémie. En outre, notre système doit faire face à de profonds changements qui exigent un examen approfondi de nos conditions de travail : la propagation des micro-diplômes, l’expansion des partenariats privés, l’externalisation et la précarisation du travail du personnel scolaire et l’exclusion du personnel scolaire de la prise de décision concernant les contenus des cours et des programmes et les modes de prestation des cours, pour n’en citer que quelques-uns.

Notre force, c’est notre solidarité

Vos dirigeants sont d’accord sur le fait que nous devons d’abord écouter nos membres, puis nous asseoir à la table de négociation avec le Conseil des employeurs des collèges, au moment et de la manière appropriés, afin d’engager une discussion productive et indispensable concernant les besoins immédiats en milieu de travail de nos membres qui travaillent en première ligne avec nos étudiants.  Cette offre initiale était clairement un exercice visant à mettre à l’épreuve non seulement la force de nos membres et de notre leadership, mais également l’engagement du personnel scolaire à l’égard du changement avant le début des négociations.  L’employeur a voulu de surcroît éviter une discussion à la table de négociation sur les questions qui touchent à nos conditions de travail et à l’expérience d’apprentissage de nos étudiants.

Lors des réunions d’établissement des revendications locales, les membres du personnel scolaire ont envoyé un message clair : nous avons besoin de changements immédiats à notre convention collective pour refléter les rigueurs de l’enseignement en ligne et d’autres tâches, pour répondre à nos préoccupations à l’égard des décisions académiques qui se fondent actuellement sur des pressions financières plutôt que sur une éducation de qualité et pour s’attaquer aux problèmes de plus en plus aigus du travail précaire et de l’équité.  Bon nombre de ces changements peuvent être mis en œuvre sans frais pour l’employeur.

Nos membres méritent que l’on examine leurs revendications avec le respect qui est dû aux personnes qui accomplissent la véritable mission des collèges de l’Ontario. La pandémie a mis en lumière des problèmes urgents en milieu de travail à la suite du passage massif à l’enseignement en ligne et de l’évolution des besoins de nos étudiants. Nous avons hâte d’engager une discussion productive avec les collèges après l’envoi de l’avis de négocier en juillet.

Les étapes suivantes

Les sections locales ont toutes terminé leurs réunions d’établissement des revendications locales et envoyé leurs priorités à l’équipe de négociation.  Elles ont été compilées dans un document afin que les délégués puissent en discuter lors de la réunion d’établissement des revendications finales qui se tiendra en avril.  L’équipe a examiné toutes les revendications soumises et fera des recommandations aux participants.  Nous avons entendu, haut et fort, que les cas d’intimidation et de harcèlement ont augmenté dans presque tous les milieux de travail et collèges et qu’il faut s’attaquer à ce problème.  En tant qu’équipe, nous nous sommes conjointement engagés non seulement à veiller à ce que l’équité soit le prisme par lequel notre équipe examine toutes les revendications, mais également à mener des consultations afin de faire en sorte que nous combattons le racisme systémique, le colonialisme, le sexisme et d’autres oppressions structurelles dans tous les libellés que nous proposons.

Notre équipe a été élue pour représenter vos priorités durant les négociations, pour développer des stratégies et des tactiques afin de défendre vos intérêts à la table en ayant le plus de chances de réussite et pour vous recommander un accord de principe qui répondra à vos exigences.  Notre objectif est de bâtir un système collégial public plus académique, plus pédagogique, plus équitable – et mieux adapté à tous les membres du personnel scolaire, au personnel et à la population estudiantine.

Vous nous avez déjà accordé votre confiance et c’est elle qui engage chacune et chacun d’entre nous.

Solidairement,

JP Hornick, présidente
Jonathan Singer, vice-président
Michelle Arbour
Kathleen Flynn
Shawn Pentecost
Ravi Ramkissoonsingh
Rebecca Ward

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