Toronto – L’OPSEU/SEFPO espère que les dirigeants des collèges publics de l’Ontario tiennent compte des préoccupations exprimées récemment par la vérificatrice générale concernant la dépendance excessive des collèges sur les droits de scolarité des étudiants étrangers pour assurer leur santé financière.

Le président de l’OPSEU/SEFPO, Warren (Smokey) Thomas, dit que la direction des collèges et le gouvernement provincial doivent également s’attaquer au manque de surveillance des organismes de recrutement d’étudiants à l’étranger ainsi qu’aux dommages causés par la privatisation.

« J’ai toujours dit que la privatisation est un plan qui vous fait payer plus et qui vous en donne moins », a déclaré le président Thomas.  « En raison de la privatisation, des partenariats public-privé et du sous-financement chronique, les collèges ont les yeux rivés sur leur bénéfice net au lieu de se consacrer à dispenser la meilleure éducation possible. »

L’OPSEU/SEFPO représente plusieurs milliers de membres du personnel scolaire et de soutien qui travaillent dans les collèges publics.

Dans son rapport du 1er décembre 2021, Mme Lysyk a critiqué les collèges en raison de leur « formule risquée » pour leur santé financière à long terme, qui repose sur les droits de scolarité des étudiants internationaux, soulignant le fait que le nombre d’étudiants internationaux dans les collèges de l’Ontario a augmenté de 347 pour cent depuis 2012.

La vérificatrice générale a également soulevé de sérieuses préoccupations au sujet de la croissance explosive des collèges privés d’enseignement professionnel qui sont mal réglementés et du peu de supervision des organismes de recrutement dans les collèges publics.

Le premier vice-président/trésorier de l’OPSEU/SEFPO, Eduardo (Eddy) Almeida, dit que les sous-financements chroniques et historiques de la province sont à l’origine du problème et souligne le fait que l’Ontario ne verse que 10 000 $ par étudiant collégial canadien – moins que toute autre province au Canada.

« Il s’agit d’une menace réelle et permanente pour la qualité de l’éducation collégiale en Ontario, dont les effets se répercuteront également sur la reprise économique de la province », a ajouté Eddy Almeida.

« La privatisation, le manque de supervision et une gestion à courte vue, axée sur la recherche de sources de revenus externes, constituent une menace pour l’éducation collégiale », a averti le président Thomas. « Il est grand temps que le gouvernement réinvestisse de manière significative dans notre système collégial public pour assurer sa durabilité et sa réussite à long terme. »

Renseignements : Warren (Smokey) Thomas, 613-329-1931; RM Kennedy,  président, Division du personnel scolaire des collèges de l’OPSEU/SEFPO, 416-346-8382 
OPSEUCommunications@opseu.org

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